Le point de mutualisation fibre est un composant fragile mais essentiel de l’architecture des réseaux fibre optique. 

On l’appelle PMI, Point de mutualisation d’immeuble dans les ZTD. Comment savoir si vous êtes dans une  Zone Très Dense ? C’est simple, vous avez 4 fibres pour votre logement et  comme son nom l’indique, le PMI est dans l’immeuble, à l’intérieur.

Et les zones moins denses, alors ? Et bien, vous n’avez droit qu’à une seule fibre pour votre logement. Bah, c’est comme ça. Dans les  ZMD, les points de mutualisation s’appellent des PMZ, pour Point de Mutualisation de Zone. Le PMZ est dans la rue, à l’extérieur.

Dans une architecture FTTH, le point de mutualisation fibre joue le rôle d’armoire de brassage. Il constitue l’interface entre le réseau de transport, situé en amont, et le réseau de distribution, qui dessert directement les abonnés en aval. 

Chaque opérateur peut y connecter ses équipements, facilitant la concurrence et la liberté de choix pour les utilisateurs.

Le revers de  la médaille.

Cette liberté de choix pour l’utilisateur a un prix car beaucoup de pannes viennent de là. Le coupable est le mode STOC, ou pas. On pourrait en reparler, longtemps.

Mais pour le moment, il y a des armoires de rue ou c’est vraiment le bazar. De plus les armoires de rue peuvent aussi être accidentées par des véhicules qui leur foncent dedans. Ce qui n’arrange rien.

On pourrait penser que la situation est plus apaisée dans les PMI, mais non.

Heureusement : ce sont des cas extrêmes

Ouf, on respire, ce n’est pas comme ça partout. Un petit calcul vite fait. Grosso modo 500 fibres par PMZ, un PMI par immeuble en ZTD, tout ça  pour 40 millions de logement fibrés, ça fait beaucoup  beaucoup de PM. En fait, l’immense majorité des PM est en bon état. Les deux photos d’illustration proviennent d’un forum connu et d’une campagne de communication officielle. Les post sont peut-être un peu alarmistes, on va dire. 

Cependant, c’est vrai qu’à un moment il y a eu une dérive, et des gros dégâts. La profession a réagi, notamment en demandant plus de qualifications aux raccordeurs et aussi en mettant des outils de suivi en place. Les techniciens ont recâblé de  nombreux PM. La situation a tendance a se stabiliser, mais l’anarchie dans les PM reste encore une source importante de pannes. 

La mutualisation et la concurrence.

Le point de mutualisation est indispensable pour partager la boucle locale, il est donc en accès plutôt ouvert. Aujourd’hui, c’est encore compliqué à sécuriser. Il faut toujours plus de caméras. Suivez ce lien pour découvrir qui fait quoi sur le réseau. 

Chaque fournisseur d’accès à Internet (FAI) installe ses propres infrastructures, mais tous ont un accès libre au point de mutualisation. Cela permet aux utilisateurs de changer d’opérateur sans travaux supplémentaires.

Les équipes de TERSYS ont câblé plusieurs dizaines de PM au cours du déploiement des zones FFTH de Vannes et Nantes. PassePartout connait bien ces équipements et leurs problématiques.

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