
La Boucle locale optique : un élément central des politique publiques numériques
La boucle locale optique est une infrastructure de génie civil héritée du réseau téléphonique national.
Elle est utilisée aujourd’hui pour le déploiement des réseaux de fibre optique. On y trouve des ouvrages souterrains et des appuis aériens répartis selon la densité des zones desservies.
En centre-ville, l’urbanisme interdit généralement la pose aérienne. Les opérateurs installent donc la fibre dans les galeries souterraines.
En périphérie urbaine ou en campagne, les règles sont plus souples. La pose aérienne y est donc plus fréquente, car plus économique et rapide à déployer.
Trois segments structurent la boucle locale optique, reprenant l’architecture du réseau cuivre : la collecte, le transport et la distribution. Les deux premiers sont presque toujours enterrés.
Le réemploi et la modernisation des infrastructures existantes
Les anciens centraux téléphonique retrouvent ainsi une nouvelle jeunesse sous l’appellation de NRO (Nœud de raccordement optique)
En 1955, l’opératrice du central téléphonique passait l’appel lorsqu’elle obtenait enfin la communication demandée. Fernand Raynaud devait alors se rendre à pied dans une cabine publique pour communiquer enfin avec le 22 à Asnières. Ou pas.
70 ans ont passés, l’infrastructure est toujours en service et la technologie accélère encore plus.
Un gestionnaire historique
Le GCBLO (génie civil de la boucle locale optique) est principalement maîtrisé par l’opérateur Orange.
L’opérateur historique fournit la majorité des offres d’accès de gros via sa solution iBLO. Celle-ci regroupe aussi l’accès aux infrastructures de génie civil pour les réseaux de collecte.
Cette offre permet aux opérateurs tiers d’accéder à des infrastructures existantes pour raccorder des points de réseau, des entreprises ou du mobilier urbain connecté.
En l’absence d’alternative économiquement viable, les infrastructures d’Orange restent incontournables pour construire un réseau en fibre optique performant. Aucun autre acteur ne dispose d’un réseau comparable en couverture et accessibilité.
La boucle locale est donc une ressource stratégique pour le développement des services numériques territoriaux.
Un enjeu pour les territoires
L’ARCEP, qui est l’autorité de régulation des télécommunications impose à Orange de garantir un accès équitable et transparent à ses infrastructures. Les opérateurs peuvent ainsi proposer des services innovants via la boucle locale optique, y compris dans les secteurs émergents comme les capteurs urbains, les véhicules en libre-service ou la vidéoprotection urbaine.
Il est essentiel pour les collectivités que cette ouverture ne soit pas limitée par des pratiques restrictives. Elle favorise l’innovation et la diversité de services territoriaux connectés au très haut débit.
Les équipes de PassePartout s’appuient sur le bureau d’études de TERSYS pour garantir la faisabilité technique des projets liés au GCBLO, notamment les calculs de charges des appuis aériens et les procédures contractuelles d’acceptation des travaux.
En résumé, la boucle locale optique est un enjeu stratégique pour la transition numérique des collectivités.
Son réemploi repose sur la maîtrise du GCBLO selon les règles définies par Orange. Grâce à une régulation active et à l’expertise de bureaux d’études spécialisés, cet accès aux infrastructures existantes soutient l’essor d’un écosystème numérique innovant, robuste et évolutif.